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Adieu les maux de dos : l'armée allemande teste les exosquelettes

L'exercice de déploiement Air Defender 23 réunira 24 nations et 220 aéronefs. Pour le ravitaillement des avions, la base des forces armées (Base des forces armées du SKBS) avec le régiment spécial d'ingénieurs 164 sur la base aérienne de Wunstorf, en Basse-Saxe, un dépôt de carburant de campagne. Certains d'entre eux sont assistés dans ce travail par un exosquelette.

Un soldat soulève un lourd tube de pipeline
Construction de réservoirs de campagne : un pionnier spécial soulève jusqu'à 30 tubes d'acier par jour. Les exosquelettes soutiennent le dos et la capacité d'endurance.Bundeswehr/Susanne Hähnel

Dans une fosse de la taille d'un terrain de tennis, au bord d'un aérodrome, six pionniers des forces spéciales se mettent à genoux. Devant eux se trouve une épaisse bâche pliée. Elle fait partie d'un dépôt de carburant de campagne et pèse plusieurs centaines de kilos. Les pionniers comptent ensemble jusqu'à trois et commencent à déplier la bâche. L'effort des soldats est clairement visible. Deux pionniers portent un exosquelette - une construction faite de sangles, de ressorts et de barres - sur la partie supérieure de leur corps pour effectuer cette tâche. "Un exosquelette tire le haut du corps vers l'arrière lorsqu'on soulève un objet en position penchée, ce qui soulage le bas du dos et les disques intervertébraux", explique Nico B. Il est ingénieur à l'Institut Fraunhofer pour les techniques de production et l'automatisation. Il mène des recherches dans ce domaine depuis cinq ans. Le projet de recherche s'intitule "Utilisation d'exosquelettes dans la logistique de la base militaire". L'unité de développement futur et de numérisation du commandement de la base des forces armées est responsable de ce projet.

Des pionniers spécialisés testent des exosquelettes

Ici, à Wunstorf, quelques pionniers spécialisés testent des prototypes d'exosquelettes dans le cadre de travaux qui sollicitent particulièrement le dos. Le sous-officier d'état-major Marc H. est l'un des testeurs et il est impressionné par l'effet de la construction : "L'exosquelette m'a aidé à ménager mon dos. L'effort est toujours là, mais il facilite en tout cas le travail". Le lieutenant Uwe v.D. est chargé des opérations au sein du régiment spécial de pionniers 164 et donc responsable de la sécurité de la construction du dépôt de carburant de campagne à Wunstorf. Il voit une nette différence de performance entre les pionniers qui travaillent avec un exosquelette et ceux qui n'utilisent pas la construction. "A la fin de la journée, les soldats qui utilisent un exosquelette sont nettement plus frais", explique le lieutenant Uwe v.D. "Ce que nous voyons aussi, c'est que la prise en main du dos est nettement moins fréquente chez ceux qui ont porté un exosquelette pendant une longue période que chez ceux qui n'en ont pas porté. "Modifier les paramètres de confidentialité

Exosquelettes en situation de combat

Ce projet de recherche de l'Institut Fraunhofer et de la SKBStreitkräftebasis ne se contente pas d'étudier la manière dont les exosquelettes peuvent soulager physiquement les soldats de la logistique. "Il est important d'étudier si les porteurs peuvent également monter dans les véhicules de la Bundeswehr et les utiliser sans problème", explique le major Jan R. du commandement logistique de la base de forces armées SKBS. "Nous devons déterminer si les soldats équipés d'un exosquelette peuvent se glisser sans problème dans une position en cas d'alerte ou si l'appareil peut être retiré rapidement en cas de besoin". Cela signifie que les personnes qui le portent peuvent se mettre en sécurité et se défendre rapidement, même en situation de combat. 

Exosquelettes pour la construction de pipelines

Près du dépôt de carburant de campagne de Wunstorf, des tuyaux de 100 kilos chacun sont empilés. Ils doivent être assemblés en pipelines pour alimenter les avions. Un pionnier spécial doit soulever jusqu'à 30 de ces tuyaux par jour et les transporter jusqu'à leur destination. On entend sans cesse l'ordre : "Un, deux, trois - épaulez et c'est parti". Deux pionniers spéciaux équipés d'exosquelettes transportent tuyau après tuyau vers les dépôts de carburant. L'un d'eux est le caporal-chef Dominik G. Son expérience avec les exosquelettes : "Pour les activités que nous avons ici, cela aide certainement. Pour le bas du dos en particulier, nous avons constaté un fort soulagement". La question de savoir si les exosquelettes seront utilisés dans la logistique de la base militaire après la phase d'essai, et lesquels, devrait être tranchée à la fin des essais sur le terrain. Il reste à déterminer si les exosquelettes disponibles dans le commerce ou des modèles spéciaux sont les mieux adaptés aux besoins des soldats.

Soldats sur une colline en contre-jour
Le travail des pionniers spéciaux : Un travail d'équipe physiquement difficile à tout moment de la journéeBundeswehr/Susanne Hähnel
Un chercheur porte un exosquelette
Source : L'armée allemande teste des exosquelettes

Tom Illauer

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