Le projet européen EXSKALLERATE lance des essais sur le terrain : quatre entreprises du nord de la Hesse et du sud de la Basse-Saxe y participent
Région. Plus de 80% des Allemands souffrent de douleurs dorsales au cours de leur vie. Un mal populaire qui pèse également sur l'économie : Les travailleurs s'absentent pour cause de maladie ou quittent prématurément leur emploi. Les secteurs de la production, de la construction et de la logistique sont particulièrement touchés. Dans ce domaine, les exosquelettes peuvent être un élément important pour l'ergonomie du poste de travail. Les structures de soutien mécaniques portées sur le corps soutiennent et renforcent les mouvements. Les travaux physiquement exigeants deviennent ainsi littéralement plus faciles à réaliser.
C'est précisément là que le projet Interreg de l'UE EXSKALLERATE intervient : des partenaires de six pays européens - dont des agences de développement économique et des universités - étudient actuellement comment les exosquelettes peuvent être utilisés dans la pratique. En effet, ceux-ci peuvent non seulement améliorer la santé sur le lieu de travail, mais aussi augmenter l'attractivité et la compétitivité des petites et moyennes entreprises. Les partenaires allemands qui coopèrent sont Regionalmanagement Nordhessen GmbH, la Hochschule für angewandte Wissenschaft und Kunst (HAWK) de Göttingen et le réseau de mobilité MoWin.net e.V..
Dans le cadre d'une phase d'étude, quatre petites et moyennes entreprises du nord de la Hesse et du sud de la Basse-Saxe testent à présent l'impact du port d'un exosquelette sur la charge physique dans le travail quotidien. L'une des entreprises participantes est Einbecker Brauhaus AG. Ici, malgré un degré élevé d'automatisation, de nombreuses tâches manuelles sont effectuées - par exemple, l'empilage de bacs de six ou le tri des emballages vides. Selon Dorte Simon, directrice commerciale de l'entreprise, la participation au projet est bénéfique à la fois pour les employés et pour l'entreprise : "Avec des départs à la retraite de plus en plus tardifs, l'objectif de l'employeur doit être d'organiser le travail de manière à ce que les activités physiques soient également possibles jusqu'à la fin de la vie professionnelle".
Le grossiste en bois F.A. Schreyer, qui emballe environ 50 mètres cubes de bois par jour, est du même avis : "Nous espérons que l'utilisation d'exosquelettes nous permettra d'exercer notre métier plus longtemps, malgré la charge de travail élevée", explique Henry Wilde, responsable de la planification. Dans l'entreprise de revêtement en poudre Schreiner de Grebenstein, on pourrait même déjà envisager d'acheter d'autres exosquelettes : "L'employé ressent un net soulagement. Il ne voudrait même plus enlever l'exosquelette", explique Tim Krauss, responsable de la logistique interne.
La phase d'étude, qui se déroulera jusqu'à la fin de l'année, sera suivie par les scientifiques de la faculté d'ingénierie et de santé de la HAWK. "L'objectif est d'obtenir des données réelles : Quel est l'impact concret du port de l'exosquelette sur la charge physique pendant le travail ?", explique le professeur Christoph Russmann. C'est pourquoi, outre des entretiens de feed-back réguliers, il y a également des rendez-vous sur place au cours desquels des mesures sont effectuées à l'aide de techniques modernes. Les mouvements sont notamment analysés et les forces de compression calculées. Et grâce à un système de mesure biomécanique spécial, la charge de travail physique peut même être visualisée à l'écran en temps réel.
Les entreprises participantes apprécient ce suivi étroit. "Cela nous permet également d'optimiser nos processus de travail", explique Elena Peppler de la boucherie Rack & Rüther GmbH à Fuldabrück. Les premières expériences avec l'exosquelette y sont très positives : "Les employés remarquent que leur corps est soutenu. Soulever des colis n'est plus aussi pénible, les tâches sont plus faciles à la longue".
Les entreprises qui s'intéressent à l'utilisation d'exosquelettes dans leur travail quotidien auront un aperçu clair du sujet lors du Life Demo Day le mardi 31 mai. L'événement, organisé par Regionalmanagement Nordhessen GmbH en collaboration avec HAWK Göttingen, aura lieu de 14h à 17h dans le hall Scheddach du campus santé de Göttingen. Les visiteurs pourront notamment découvrir comment la charge et la décharge de travail physique sont visualisées en temps réel à l'aide d'un système de mesure biomécanique. Il sera également possible d'expérimenter les effets des exosquelettes sur son propre corps dans différentes situations de travail et de mouvement. Pour vous inscrire, rendez-vous sur www.regionnordhessen.de/anmeldung est nécessaire.